Et pourquoi pas proposer des ateliers ?

Dans de nombreux cas, ces ateliers sont des cadeaux offerts aux stagiaires par leurs proches.

We Can Doo commercialise des ateliers chez des artisans. Quel est, pour un boulanger-pâtissier, l'intérêt à se lancer... et quelles sont les contraintes ?

« C'était super, une activité très cool ! », s'exclame Julie. Cette Toulousaine de 24 ans venait de participer à un atelier de pâtisserie à Plaisance-du-Touch. « C'est mon copain qui m'a offert cet atelier, il l'a acheté sur la plateforme We Can Doo », témoigne -t-elle. Sur ce site, près de 2000 artisans proposent des ateliers de quelques heures. « Nous avons une centaine de boulangers-pâtissiers mais nous sommes toujours à la recherche d'artisans », indique Grégoire Hugon, cofondateur de We Can Doo.

© Christophe Zoia - Chaque stagiaire produit un gâteau (ici un trianon) qu'il apporte chez lui à l'issue des quelques heures d'atelier.

De fait, les boulangers y sont rares, « car leurs journées sont bien remplies », convient M.Hugon. « Et quand les artisans accueillent des gens dans leurs locaux, ils doivent arrêter leur production », souligne Muriel Baqué, à la tête de la boutique « Un chou dans les étoiles », spécialisée dans ce genre d'expérience, à Plaisance-du-Touch (31). Autre point à prendre en compte : « Il faut savoir enseigner, ce n'est pas le même métier. »

© Christophe Zoia - Muriel Baqué (au centre) fait payer ses rendez-vous 24 euros par heure et par stagiaire. Un tarif qui intègre aussi les matières premières.

Mais les avantages sont certains : « C'est plus rentable que de vendre des produits à l'unité », assure-t-elle. Un revenu complémentaire auquel il faut toutefois ôter les 20% de commission de We Can Doo. « Ca m'apporte aussi de nouveaux clients », se félicite Emmanuel Cabané, patron d'Origines, une chocolaterie bordelaise elle aussi présente sur le site. Suffisant pour se lancer ?

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